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Tafoughalt, prononcer : Taforalt)

Tafoughalt, 860 m d’altitude, est un petit village montagnard typique, situé en forêt méditerranéenne, à une heure de route de la Capital de l’Oriental, OUJDA. La première fois où j’y ai mis les pieds, c’était il y a 10 ans ; l’année où le congrès des associations des retraités du Maroc a été clôturé par une excursion en circuit : Oujda–Tafoughalt-Belkane-Saïdia-Ahfir et retour, au moyen de deux autocars pleins à craquer. L’escale de Tafoughalt, prévue uniquement pour visiter la principale grotte, était très brève. A cause du climat, ressenti lors de ce passage, je me suis promis de revenir y séjourner et en tirer profit pour ma santé.
Ce n’est que l’été dernier que j’ai eu cette occasion. A mon arrivée, le premier vendredi du mois d’Août, après midi, je m’arrête devant le bureau de poste, Barid Almaghrib, un signe qui veut dire pour moi que ce centre ne manque de rien, d’autant plus que le poste de la Gendarmerie Royale est une indication comme quoi la sécurité y règne. Il est évident que l’autorité locale et la commune rurale complètent ce bon décor, sans oublier les autres services extérieurs et notamment celui des Eaux et forêts ou de l’Equipement, ainsi que les services publics de l’Enseignement et de la santé. De plus, l’existence d’un centre d’estivage est la preuve tangible que le lieu est hautement recommandé pour des vraies vacances. Avant la découverte de la mauvaise surprise, je prends le temps de faire le tour pour jeter un coup d’œil sur ce que contient ce joli patelin : un paysage urbanistique qui me rappelle la ville d’Ifrane, en miniature.
Au milieu du centre, ou plus exactement au bord de la route, la rangée des cafés maures, faisant également office de restauration, me rassure davantage. Tant mieux puisque cela fait marcher le commerce local et procure aux habitants des ressources substantielles. A voir le nombre de gens, y compris des enfants, qui s’y trouvent, en ce moment, je déduis que Tafoughalt, jadis une halte pour des rares automobilistes fatigués, est devenue une station où on s’arrête nécessairement, si ne n’est pas une aire de repos traditionnelle, à l’instar de beaucoup d’endroits sur toutes les routes à travers le pays. En avançant dans ma marche, je tombe sur un muni café jardin public bien orné de fleurs où les gens s’attablent, en face des cafés surélevés de l’autre côté de la chaussée ; il est ouvert au public en permanence. Un peu plus loin, je trouve une queue interminable de gens, devant la fontaine d’où coule en continue une eau de source pure, bidons à la main, venus s’en approvisionner. Juste à côté, un club qui n’a rien à envier à ceux existants ailleurs, offre des boisons au prix d’entrée. A coté, la promenade en forêt est gratuite. Donc, tout ce monde profite de la fraicheur des lieux et passe des instants à garder en bons souvenirs.
C’est un site naturel de premier plan par sa situation au pied des monts qui l’entourent, formant des vallées qui se joignent quelque part, en se perdant dans cette chaine de montagnes dite Massif de BENI SNASSEN. La forêt à perte de vue, composée de plusieurs espèces d’arbres, est tout simplement magnifique. La faune y est aussi variée que diversifiée. Tout cela est inscrit sur les pancartes qui signalent l’existence de grottes à visiter, et de gorges à admirer. L’association qui s’en occupe met l’accent sur le côté écologique et y tient beaucoup. En effet, le visiteur constate de lui-même la propreté des lieux. J’en suis charmé ou plutôt ébloui.
Cette sensation n’a guère duré longtemps puisque j’ai eu la surprise, assortie de ma déception, d’apprendre qu’il n’y a pas le moindre hôtel, ni même une pension de famille, dans ce lieu qui a tous les atouts d’être un endroit touristique. C’est une localité de détente, sinon d’évasion. Les monts de Béni-Snassen, parés d’une bonne végétation, présentent des façades et des sommets accessibles pour organiser des randonnées. D’un climat doux et frais l’été, Tafoughalt est à même d’attirer des visiteurs qui fuient la chaleur des plaines avoisinantes et surtout des grandes villes toutes proches. En hiver, les sommets qui dominent ce centre ne manquent pas d’être couverts d’une couche de neige qui attire les amateurs de sport de montagne. Ce lieu, une découverte pour le passant, a un avenir ; il n’y a pas de doute. Je quitte cet endroit pour me rendre à la Zaouia, mon lieu de destination pour cet autre court voyage.
Si Mohamed BELLAMAMMER

c'est magnifique

رائع شكرا على هده الجولة