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مُساهمة من طرف محمد بلمعمر السبت 14 يونيو 2008 - 16:15

Un voyage éclair


Avant sa mort, feu mon père avait accompagné mon frère Si Miloud à Oujda pour lui présenter tous ses parents, ou plus exactement ceux qui en restaient ; c’était au début des années soixante dix. J’ai, depuis lors, l’idée de rendre visite à ces proches que je n’ai jamais connus. Comme mon frère, venu de France, cette année en vacances tout seul, est disponible, je lui propose de m’y conduire dans sa voiture ; ce qu’il accepte.

Ainsi, notre départ de Benslimane, ce 18.06.02 à 5 heure du matin, après un crochet à Berrechid pour permettre à Si Miloud de prendre ses affaires, a l’air de bien s’enclencher. En cours de route, on aborde des sujets divers, et on discute de nos vies respectives ; l’échange d’informations est spontané. Il ne fait par chaud, et c’est bon signe, lorsque, à la sortie de Salé, nous empruntons, sans arrêt, à travers plaines et vallées fertiles, en commençant par la forêt dense de Maamoura, la nouvelle autoroute jusqu’à Fès.

La prière d’Addohr a lieu dans une mosquée de cette grande capitale spirituelle où il fait une chaleur terrible que l’on est forcé de fuir ; on décide d’aller casser la croûte dans la station d’estivage de Sidi Hrazem : l’endroit où les malades du rein viennent pour leur cure. La nouvelle route qui nous y mène m’enduit en erreur, car, une fois sur place, je n’arrive pas à m’y retrouver, étant donné que cela fait plus de 30 ans que je n’y ai pas mis les pieds ; le réaménagement du site me permet à peine de reconnaître son ancien plan. En ce moment, il n’y a pas beaucoup de monde, et c’est tant mieux. Les quelques visiteurs des lieux, assis sous l’ombre des arbres, ont l’air de bien se défouler ; d’autres, pour se rafraîchir de l’ardeur du soleil, se baignent dans le bassin, faisant office de piscine. Les marchands aux boutiques de baraques semblent tous prêts, en attente du flux des pèlerins de l’été.

Après le manger, suivi d’un petit repos à la demande de mon frère, on reprend notre route, direction l’oriental via le couloir de Taza, toujours à travers champs et forêts, le moyen Atlas à notre droite, une chaîne de montagne admirable, du côté du versant donnant sur l’Atlantique. A perte de vue, dans la plaine du Sais que nous nous apprêtons à quitter, de très jolis paysages, des vues panoramiques ou tout simplement des espaces naturels défilent devant nos yeux, à droite comme à gauche ! A Al-Asr, nous nous arrêtons pour la prière, au bord du barrage Idriss Premier où il fait agréablement frais. De par leur abord, il m’est facile de constater l’amabilité des gens, leur gentillesse et leur curiosité.

Comme la route est longue, une principale d’une dense circulation en ce moment, on fait en sorte de ne pas perdre de temps. Mon frère, en bonne forme, conduit à l’européenne ; il relève, plaisantant, les fautes et imprudences que commettent les autres chauffeurs qu’il croise ou double. Il m’en fait la démonstration en se moquant d’eux, et c’est un bon moyen de ne pas nous ennuyer en roulant. Ainsi, on dépasse, sans en apercevoir, les routes qui vont à Tissa, et à Tahla, deux localités dont j’entends parler.

On s’engage dans une autre zone, toujours sur la même route, au bord de laquelle les paysages immédiats m’émerveillent, au point de ne pas sentir la fatigue. J’observe avec satisfaction les plantations d’oliviers, en rangées impeccables ; ce qui fait le charme de toute cette campagne. J’ai le sentiment que l’agriculture dans la région que nous parcourons est faite uniquement d’oliveraies.

Le col de Touahar grimpé sans difficultés et la ville de Taza rapidement traversée, notre première halte, après un long parcours, pour camper la nuit, se fait à Guersif : une petite ville dont le type d’habitants et l’architecture ne laissent aucun doute qu’on est déjà dans l’oriental. Le petit tour de la découverte des lieux, la réservation d’une chambre à l’hôtel et la recherche d’une station pour garer la voiture, en toute sécurité, se font d’un seul coup, le plus normalement du monde.

Mon frère remarque l’existence des jeunes un peu désemparés, comme partout ; c’est une réalité, lui dis-je. Notre présence dans la mosquée, pour les prières du soir, est l’occasion de côtoyer les croyants pratiquants, notant leur degré d’émancipation ; leur culture et leur politesse me permettent évidemment d’avoir une idée sur ces aspects positifs, en observations du comportement des ces individus; leur disponibilité à se mettre au service des autres, ainsi que le sérieux que laissent apparaître, à leur rencontre, leurs simples gestes de courtoisie, dans une naïveté certaine, ne manquent pas de me frapper, et j’en suis ravi. Après avoir mangé un bout de pain, nous dormons tranquillement jusqu’à l’heure de la prière d’Assobh, le matin.

Le petit déjeuner, pris hâtivement, nous filons tout droit, laissant à notre gauche la chaîne montagneuse du Rif, jusqu’à El Ayoun Sidi Mellouk, patelin dont mon père est natif ; on passe, au préalable par Taourirt, le siège d’une province qui fait également carrefour pour aller vers le nord du pays. C’est une nouvelle province, située en haut du bassin de la Moulouya ; son développement ne cesse de s’accélérer pour le bien de ses habitants, m’indique-t-on.

A la localité d’El Ayoun, on passe de bonne heure, voir le Cheikh Mohamed Hakimi qui est le fils de la fille de l’une de mes tantes paternelles donc un cousin ; c’est une personne âgée de plus de 80 ans, toujours active, puisqu’elle est en charge d’une famille nombreuse, comme c’est le cas de la majorité des marocains. Je résiste au désir de mon frère de rentrer un moment, sur invitation persistante de ce maître des lieux, en insistant sur le fait que je préfère continuer à rouler avant la chaleur du milieu de la journée. Néanmoins, je demande à ce que le fils de ce cousin, un jeune très calme et timide, répondant au nom de Radouane, nous accompagne à Ain Beni Mathar, anciennement Berguent, le lieu d’implantation de nos aïeuls, Oulad Sid cheikh, appelés couramment les Bouchikhi, ancienne tribu nomade de la région.

Renseignement pris, mon frère prend, par la localité dite Naïma, le meilleur raccourci pour rejoindre la route liant Oujda à Figuig. La voiture s’engage dans l’Angal, passant en bas des hauts plateaux, en bordure des confins du pays. En effet, on est loin de l’autre versant de l’Atlas, contourné pour aller vers le Sahara dont le décor est palpable ; une terre aride, lieux des grandes chaleurs avec des vents, spécialement le chergui, qui caractérisent l’atmosphère. On remarque sur cette route des vendeurs clandestins de carburant. En parcourant ses premières 60 bornes, on voit écrasés les serpents et autres animaux qui vivent dans ce climat.

A Ain Beni Mathar, mon frère ne reconnaît plus la cité, où pourtant, il y avait jadis séjourné plusieurs mois ; pour lui, tout a changé, et il ne se rappelle même plus les noms des gens à qui il avait affaire. Notre recherche, faute de précisions et avec un tas de confusions, échoue, et notre accompagnateur, le jeune Radouane, ne s’avère d’aucune utilité ; on décide carrément de faire connaissance, grâce à son fils, un homme de grande culture, très sympathique et cordial, du Cheikh, en la personne de Haj Hakkoum Bentayeb ; celui-ci nous accueille chaleureusement ; le moment de la rencontre devient convivial et la discussion intéressante. Le courant passe vite entre nous ; j’apprends que l’ethnie des Oulad Sid cheikh est formée de plusieurs fractions d’immigrants, assez dispersés partout au Maroc. La filiation de mon père doit appartenir à un groupe qu’il faut identifier, à la filiation ancestrale que j’ai en ligne sur mon site Internet. On laisse donc le soin de faire cette fouille à ces deux messieurs qui acceptent avec plaisir.
Comme la coutume et l’hospitalité l’exigent, Cheikh Hakkoum nous retient pour le repas de midi chez lui ; ainsi, nous mangeons ensemble un couscous délicieux, préparé et présenté merveilleusement à la manière locale. Le moment de la séparation venu, j’ai l’impression qu’au lieu de simples convives, nous faisons déjà partie de la famille, tellement les accolades d’au revoir sont fraternelles. Avant de quitter les lieux, j’envoie par taxi Radouane à Oujda d’où il regagne El Ayoun, pour rendre compte à son père de notre petite péripétie
A suivre


عدل سابقا من قبل محمد بلمعمر في الخميس 17 ديسمبر 2009 - 19:30 عدل 1 مرات
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مُساهمة من طرف chikh السبت 14 يونيو 2008 - 20:09

(suite et fin)

A partir de ce point, nous poursuivons notre périple éclair vers le sud ; c’est une route longue et déserte où c’est rare de croiser d’autres véhicules. Toutefois, Si Miloud qui en fait le constat, conduit à son aise, même en trouvant le trajet ennuyeux, et c’est normal ; sans virage ni zigzag, la route, droite, longe l’ancienne voie ferrée qui va jusqu’à Colomb-Bechar. On a l’impression qu’on y roule parallèlement à la frontière avec le pays voisin, l’Algérie A notre arrêt à Tandrara, pour la prière de l’Al-Asr, mon frère aborde un chauffeur de camion qui lui déconseille de continuer ; me disant qu’il est préférable de rebrousser chemin, je lui explique que les étendues qu’on voit à l’horizon apportent la joie et le bonheur et non la peur et l’appréhension ; franchir des zones que l’on n’a pas l’habitude d’admirer est un exploit en soit. De plus, je lui rappelle que l’on effectue ce voyage pour notre plaisir, et on a le temps pour cela ; il n’est pas question de regarder le côté dépense, lui ajoute-je. Il est vrai que c’est la traversée du désert, mais ce n’est pas une raison de faire demi-tour, d’autant plus que l’expérience en vaut la peine.

Sentant que je lui donne le courage dont il a besoin pour reprendre ses esprits, il me semble convaincu qu’il n’y a pas de risque. En effet, chemin faisant, le voyageur attentif peut tout d’abord remarquer les campements des nomades éparpillés un peu partout ; leurs grandes tentes en toile noirâtre ont l’air de pousser de la terre avec laquelle elles sont en parfaite harmonie. Ce qui montre que la présence les êtres humains, malgré la dureté de la nature, un signe comme quoi il n’y a aucun danger, le rassure. Au fur et à mesure qu’on avance dans cette zone, réputée pour son Alfa, le crin végétal, on voit se former de temps à autre, les tourbillons qui, à cause de la faiblesse du vent, et c’est une grande chance pour nous, n’arrivent pas à s’élever. On dit d’ailleurs qu’il n’y a que le Chih (une plante sauvage qui supporte la chaleur et qui constitue l’unique herbage du désert, un pâturage totalement séché quoi !) et le Rih (le vent). A noter que la région est célèbre pour son mouton dont la viande est appréciée au niveau national.

Sur cette lancée, passant, selon ce que marquent les bornes kilométriques, par Hassi El arich où deux gendarmes très gentils nous font leur signal de stopper, façon de discuter avec nous pour connaître notre direction ; on en profite pour demander à quel endroit il faut tourner pour aller vers l’intérieur ; on traverse Mengoub, situé dans une autre zone où le sable domine, avant d’arriver à Bou Arfa, une cité minière, branchement de la route qui mène à Figuig : la ville frontalière chef-lieu de l’une des provinces limitrophes de l’Algérie, en plein désert. Puis, après Bouanane, on parvient à Boudnib, une oasis où la vie est tout à fait possible, dans des conditions, à peu près normales, sauf qu’il fait très chaud en été et très froid en hiver ; ce qui heureusement n’est pas le cas à notre passage. Contrairement à ce convenu, on ne passe pas la nuit dans cette dernière ville, puisque il fait encore jour pour continuer notre route.

Celle-ci devient, tout à coup, à peine carrossable ; par bonheur, nous ne rencontrons pas de tempête de sable : on ne remarque que les lignes qui forment des obstacles, en palmes plantées en rangs dans la terre pour éviter la submersion de la chaussée ; on relève aussi les jolis dessins de reliefs faits naturellement par les vents sur des sortes de petits jardins ; c’est ce qu’on appelle les plis de sables ; mon frère pense que ces carrés servent pour la culture ; mais je ne vois pas laquelle ? Toujours est-il que mon frère, ravi de ce grand tour, se demande pourquoi les gens se cantonnent-ils dans les grandes villes, et ne viennent pas voir ces vastes parcours où on s’imagine dans un autre monde, un monde à part, agréable, impressionnant et naturel ?

A la sortie de Boudnib, nous avons le choix de passer par Errachidia ou couper nettement à droite vers la montagne, pour aller à Rich, un centre urbain. C’est notre prochaine gîte d’étape où on peut dormir dans un hôtel propre, je le sais très bien, même si je demande confirmation au premier venu. Au croisement de l’axe, on est presque au début de la plaine de Hamada. Le gendarme, en charge du barrage, nous guide ; réflexion bien faite, nous optons de passer par Beni-Tajjite ; pas loin, se situe la fameuse Talsinnt qui a fait couler beaucoup d’encre, à la suite de la prétendue découverte du pétrole ; nous continuons vers Ait-Ichchou.

Mon frère qui surveille son moteur s’arrête, constatant sur son voyant lumineux l’aiguille de la température monter ; ce qui fait que le moteur chauffe. C’est le seul petit ennui mécanique qui nous arrive jusqu’à maintenant. Il laisse refroidir, fait dégager la pression du circuit et remplit le radiateur d’eau, puis redémarre. A quelques kilomètres, c’est le moment de la prière d’Al-Maghrib que nous accomplissons dans une petite mosquée rurale d’un village dont les maisons construites en pissé forment ce qu’on appelle un Ksar, au bord de la route et à proximité d’un cours d’eau, l’Oued Guir, je pense. Cet endroit, de par sa verdure et sa végétation composée d’arbres fruitiers et notamment des pommiers, le type d’habitations et le mode de vie des gens, rappelle à mon frère le bled de notre défunte mère. On achète à un gamin des pommes fraîches, question d’en goûter.

Nous reprenons la route la nuit tombante, et, à 30 bornes, on est à Taula, puis on tourne vers Gourama, située à une quarante de kilomètres de la route principale que l’on atteint en passant à côté de la piste qui mène à la célèbre Tazmamarte, une bagne entrée dans l’histoire du Maroc. De l’autre bord, il y a d’ailleurs la demeure d’ Addi Oubihi, un personnage également cité pour ce qu’il a fait lorsqu’il avait l’autorité makhzanienne de la région. Vers 10h du soir, enfin, nous arrivons, un peu fatigués, à Rich, retiré de l’axe de la route. Nous avons juste le temps de nous mettre sur le lit, dans un petit hôtel, jusqu’au matin, au levé du soleil.

On prend un petit déjeuner pour nous donner de la force, après un repos compensateur la nuit durant ; puis, visant Fès, comme prochaine destination, nous fonçons, la montée du col Tizi n’Talrhamt oblige, vers Midelt que nous regagnons avant 8 heures, puisque nous y remarquons les élèves qui se dirigent vers les centres d’examen du Baccalauréat qui a lieu ces jours. Plus loin, nous saluons à distance Jbel El Ayachi, le plus haut sommet de la chaîne de montagne où nous nous trouvons ; mon frère, sur mon indication, abandonne la principale, et emprunte une petite route en ligne directe, paraissant très longue d’ailleurs, avant d’amorcer l’ascension avec des virages et des tournants qui nous renvoient de monts en petites vallées ; tout au long et jusqu’à notre arrivée à Boulmane, je remarque des coins superbes. Cette province est située en montagne ; je ne l’ai jamais visitée bien qu’un ancien collègue m’en disait beaucoup de bien. La ville, toute petite, est enclavée dans une vallée, une sorte de creux ; ses habitants ont l’air heureux, en tous les cas, ils paraissent accueillants et respectueux des autres. On s’y sent bien, à cause de son climat. N’oublions pas que l’on est en altitude.

Parmi les deux routes qu’on a pour aller à Sefrou, on choisit celle qui passe à côte de Skoura des Ait Seghrouchen que mon frère ignore complètement. Ce patelin, qui porte le même nom de celui où nous avons encore de la famille du côté de notre mère, est en fait un lieu écarté de la route d’environ deux km. Nous y montons à la recherche de Tajine que mon frère désire manger à sa faim. A notre arrivée, je note qu’il s’agit d’un lieu charmant qui ressemble à un grand centre d’estivage ; dominant la chaîne d’où une vue magnifique, il est doté d’un front naturel qui laisse échoir trois chutes d’eau ; ces derniers, ruisselant, se faufilent à travers la canalisation qui traverse les ruelles, en bordure des cafés et commerces de cet endroit magique ; le paysage est absolument grandiose. Mon frère engage la discussion avec les gens qui marquent une certaine méfiance étant donné qu’ils n’ont pas l’habitude de recevoir des voyageurs comme nous. Du fait qu’il n’y trouve pas de Tagine, et avant de repartir, il téléphone à Aziz, notre frère, en marque de cette visite surprise, à garder en souvenir.

Dès qu’on mette le pied à Sefrou, après la descente de la montagne où on respire de l’air pure, la température change subitement. Nous n’oublions pas la prière que nous accomplissons en premier lieu ; je sens que le creux d’estomac de mon frère qui réclame toujours le Tagine est plus grand ; moi aussi j’ai beaucoup d’appétit. Malheureusement, après un tour dans les souks et restaurants, il s’avère que cette ville où on remarque beaucoup de mendiants, n’offre pas ce genre de repas ; j’invite donc mon frère à prendre des brochettes de viande, suivies d’un riche dessert de fruits de saison, abondants dans la région où sont implantées d’immenses propriétés agricoles et de nombreuses fermes d’élevage variés

Puis, nous partons immédiatement en direction de Moulay Yacoub, via Fès où nous ne nous arrêtons pas, toujours à cause de la chaleur. A la station de cure thermale, l’arnaque ne se fait pas discrète, à partir des gardiens du parc de stationnement jusqu’aux sociétés gestionnaires des eaux, en passant par les loueurs de maisons pour la nuit ou les séjours. Etant donné que je n’ai pas d’infection à soigner, ni mon frère d’ailleurs, il nous ne faut pas y tarder longtemps ; c’est ce que nous décidons puisque précipitamment, nous prenons notre douche, l’eau étant certainement très chauffée, à supporter péniblement, au point d’avoir mal à mes mollets ; faut-il penser que la chaleur du soufre monte à un tel degré ? D’ailleurs on ne sent pas beaucoup l’odeur de ce corps, en forme de pierre jaune citron qui fait des miracles. Pourtant, suite à ce bain, mon frère se sent très en forme et se déclare capable de continuer à conduire jusqu’à Agadir.

Après Salat Al-Asr, nous repartons pour rattraper la route principale qui nous mène à Sidi Kacem, puis Sidi Slimane et Sidi Yahia du Gharb, traversant la prospère plaine du Gharb. Pour nous diriger à Rabat, nous pénétrons dans l’autoroute venant de Tanger, par le premier changeur de Kénitra. Au dîner, je propose à Si Miloud de passer par Bouznika où on trouve normalement du Tajine, même si ce n’est pas bien fait, avant de rentrer à Benslimane, le moment de la prière d’Al-Ichae bien passé. Notre voyage d’environ 1500 km - Oh ! Combien réussi - prend fin. Il est exactement 10h du soir, ce jeudi 20.06.02. J’estime pour ma part que nous avons voyagé autrement, et que l’itinéraire est hautement recommandé pour faire du tourisme diversifié, au plan local.
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رائع رد: مشاركة اذبية

مُساهمة من طرف chikh السبت 14 يونيو 2008 - 20:23

ِCher frére Si Belmammar Mohamed,
Veuillez m'excuser pour le transfert ou (le collage) de votre sujet (suite et fin) dans la page intitiale(Un voyage éclair) pour bien permettre aux gens de lire le contenu.
Une autre suggestion, c'est de bien vouloir changer le titre, écrit en arabe (مشاركة اذبية)
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