مداومة البدو في الصحراء الجزائرية ...دراسة في العرق الغربي الكبير.

من طرف ali12 السبت 5 يوليو 2008 - 16:56

Permanence d’une paysannerie au Sahara algérien :
l’exemple des confins du Grand Erg Occidental

Pour qui a parcouru dans la décennie ayant précédé
l’Indépendance de l’Algérie les confins du Grand Erg Occidental - oasis de l’Erg, Tinerkouk et Tarhouzi, palmeraies à foggaras du Gourara au sud-est, Piémont. des Monts des Ksour au nord c’est une surprise que de découvrir, au lieu du désert humainannoncé, quelques-uns des plus beaux terroirs paysans du Sahara. Car, trente ans plus tard, il subsiste encore une authentique vie rurale, et d’ailleurs l’étonnante croissance des ksour est Ià pour le confirmer :les recensements de la population témoignent de la volonté des sahariens de continuer à vivre dans leur village d’origine. Ainsi, en 1977, la wilaya d’Adrar compte le plus fort .taux de paysans du Sahara algérien : en effet; 58,95% des actifs sont recensés dans le secteur agricole, ce qui est supérieur au taux de l’Algérie (50,22%). II est en outre surprenant de constater que les nomades qui fréquentent le Piémont sud-oranais de la région d’El Abiod Sidi Cheikh sont, en nombre absolu, aussi nombreux en 1986 que ceux qui s’entassaient misérablement dans les camps de regroupement des années 60, alors que la chute de leur part dans la population totale (663% des effectifs en 1966, 44,7% en 1983) inciterait à diagnostiquer une disparition à court terme.
Pourquoi une telle permanence de la vie rurale ? S’agirait-il d’une paysannerie résiduelle ? Ou s’agit-il d’un monde rural qui a trouvé ailleurs que dans la seule activité agricole un support à son maintien ?
L’analyse de quelques-unes des populations qui, tant au Nord qu’au sud de l’Erg Occidental,
maintiennent dans le sahara utile,, l’un des coins de la planète parmi les plus durs à (tenir) apportera des déments de réponse : à tout le moins est-ce une base de réflexion pour tenter de préciser les chances de survie d’une paysannerie saharienne.

من طرف ali12 السبت 5 يوليو 2008 - 17:04

1 - Le nomadisme entre l’aide de I’Etat et la double activité
On n’a guère l’habitude d’inclure dans la paysannerie les nomades dont l’activité repose sur l’élevage ovin et caprin, très rarement aujourd’hui camelin, et pourtant il s’agit d’une forme originale de la vie rurale qui offre l’avantage d’utiliser des espaces qui, sans eux, ne connaîtraient aucune valorisation et qui, par ailleurs, apporte à la vie sédentaire une complémentarité fort appréciée.
Or, ce qu’il y a de remarquable, c’est que le nombre des éleveurs nomadisant entre Monts des Ksour et Erg Occidental n’a pratiquement pas varié depuis les années 55-62 : c’est, à coup sûr, la preuve qu’un équilibre écologique s’est établi entre densité des troupeaux et densité des populations et ce, malgré la sécheresse - la plus éprouvante du demi-siècle -qui a profondément altéré la vie nomade entre 1970 et ,1985. Aussi, le jeu des complémentarités qu’offre ce Piémont sud-oranais, milieu relativement favorisé à I’échelle saharienne, a-t-il été singulièrement faussé : dans ces conditions comment expliquer qu’il subsiste encore des nomades ici ? Sans doute lorsqu’une crise -la sécheresse- dure aussi longtemps, il faut bien que la vie s’organise sur des bases nouvelles (Bisson, Callot, 1986).
Certaines des conditions de la survie trouvent leur origine dans les modalités de l’immédiate Indépendance. ‘En effet, nombreux furent les nomades à être enrôlés dans I’ALN pour leur parfaite
connaissance du terrain, notamment les bergers - qui sont les chefs de tente d’aujourd’hui. Aussi la
Région compte-t-elle de nombreux anciens <<Moudjahidine>B qui bénéficient de pensions et –privilège envié - se sont .vus attribuer .prioritairement des tracteurs avec remorques, des camionnettes, voire des camions, bref un parc qui permet de ravitailler les campements. Car c’est le recours systématique aux transports motorisés des aliments de complément (orge, son, mélanges de céréales) –devenus l’essentiel -qui explique que des campements <<tiennent), en l’absence de tout pâturage ! Voilà qui a largement contribué à freiner toute velléité d’exode massif vers les villes du littoral, comme ce fut le cas lors de la grande sécheresse des années 45-47, et qui explique l’absence de tout bidonville aux alentours d’un centre comme El Abiodh Sidi Cheikh. Mais cette motorisation, en même temps qu’elle assure la survie du bétail, entraîne la fixation des campements, puisque désormais ce sont les hommes qui se déplacent jusqu’à la ville pour se procurer les aliments de complément : dans cette optique la ville joue un rôle important, aussi est-ce pour cette raison que le chef de tente s’assure la possession d’une maison dont la premièr8 pièce construite est le MAKHZEN, et il viendra y séjourner pour ne pas manquer une distribution de céréales.
S’agit4 .d’une sédentarisation irréversible qui s’amorce à grands pas (El Abiodh Sidi Cheikh est passée de 2 400 habitants en 1959 à plus de 12 O00 aujourd’hui) ? Ou d’un glissement vers une activité salariée promise avec la construction de la grande cimenterie prévue à quelques kilomètres au Nord d’El Abiodh Sidi Cheikh ? Ce serait alors le point de départ d’une évolution vers une activité mixte : travail salarié dans la cimenterie/élevage sur les pâturages du Piémont et de l’Atlas saharien ; car il est certain que,
compte tenu du prix de la viande dans les villes d’Algérie, l’élevage ne sera pas abandonné, et peut-être évoluera-t-il vers cette forme que pratiquent les Sait Atba de Ouargla et N’Gouça, les éleveurs nomades se faisant plus rares mais continuant à garder, contre rémunération, les bêtes de ceux qui ont définitivement-opté pour une vie sédentaire et le salaire à l’usine.

من طرف ali12 السبت 5 يوليو 2008 - 17:06

2 Du chantier à la palmeraie : l’agriculture, activité complémentaire
Dans ce gigantesque chantier qu’est devenu le Sahara depuis qu’à l’exploitation des hydrocarbures s’est ajouté l’intense effort d’équipement et d’urbanisation, il n’existe plus de palmeraies, si éloignées soient- elles qui n’envoient son contingent de travailleurs. Sans doute les populations des oasis ne peuvent guère prétendre qu’à former la masse des manoeuvres sans grande qualification, et trop souvent embauchés temporairement. II faut cependant remarquer que si l’embauche temporaire peut paraître pénaliser les sahariens, elle a pour avantage, sur le plan strictement agricole, d’assurer une rotation sur les chantiers dont la conséquence est un saupoudrage des salaires sur l’ensemble des palmeraies. II s’ensuit que nombre de .chefs de famille, ou de fils, sont présents. dans les jardins entre deux périodes de travail salarié Le salaire est investi dans l’amélioration de l’habitat et dans l’achat de moto-pompes, ou permet une amélioration des puits (buses) ou la consolidation et I’étanchéiication des séguias (ciment).
, On comprend les vraies raisons de la permanence de cultures de subsistance jusque dans les palmeraies qui ne bénéficient guère de conditions favorables : ainsi au Tinerkouk, c’est-à-dire aux confins sud-est de l’Erg Occidental, dont la population a connu un accroissement de plus de 156% entre 1952 et 1977, un adulte sur trois participe à ces migrations de travail, et si les palmeraies isolées de ce groupe d’oasis ne connaissent qu’une agriculture résiduelle, par contre la croissance se porte sur le centre communal, Zaouiet Debbagh dont les jardins -oeuvre de ces travailleurs absents temporaires- ont plus que doublé depuis 1953 (date de la première couverture aérienne)

Et il en est de même dans d’autres palmeraies du Gourara, telles celles de I’Aougrout, bien pourvues en eau : sans doute les vieilles palmeraies souffrent-elles d’une certaine déprise, qui touche principalement les cultures sous palmiers (ce n’est pas nouveau, et rien, en l’absence de comptage, ne permet d’en prendre la mesure), mais voici qu’aux vieux jardins viennent s’adjoindre, entre la ligne des ksour, des jardins récents irrigués par moto-pompes (au lieu des balanciers d’autrefois), toujours oeuvre d’hommes en pleine force de I’âge et qui tous ont eu, ou ont encore, une activité salariée, par périodes.
En définitive la double activité est une des facettes de l’agriculture paysanne qui, désormais, fait partie intégrante du rythme de vie de populations sahariennes : à côté d’une agriculture que l’on peut qualifier de résiduelle, parce que pratiquée par des vieillards, prend place cette autre forme d’activité mixte dont tout plan de développement doit désormais prendre en compte.

]

من طرف ali12 السبت 5 يوليو 2008 - 17:09

3 - Diversification de la consommation : le stimulant
du marché urbain

Le Sahara algérien a été très .profondément affecté par un glissement de la population active vers les métiers relevant des secteurs secondaire (industrie et BTP) et tertiaire (services) : les statistiques
confirment que ce glissement -qui résulte des mutations socio-professionnelles et de l’urbanisation – a même été plus accentué au Sahara que dans l’ensemble de l’Algérie : 37,46% des actifs relevant du secteur secondaire dans les wilayas sahariennes pour 26,43% pour l’Algérie tout entière, 38,54% d’actifs du tertiaire contre 23,35%. En d’autres termes, le rapport consommateurs/producteurs est très supérieur au Sahara à ce qu’il est en Algérie, ce qui veut dire que le prodigieux développement des villes a induit un nombre grandissant de consommateurs. Et il aurait ét6 surprenant qu’un marché de consommation urbain ne se crée pas au Sahara, loin des grandes régions de production du Tell : c’est bien ce qu’à I’échelon local, et, d’une façon très générale, auprès de toutes les villes sahariennes, on constate, même si les importations en légumes et viandes du Nord restent importantes.
Ainsi, en est-il de ce modeste chef-lieu de daira des confins méridionaux de l’Erg Occidental qu’est
Timimoun, et qui compte aujourd’hui plus de 8 O00 habitants contre moins de 3 O00 en 1952 ; nombre de petits <<privés,, ont saisi l’occasion de se lancer dans le maraîchage et la possibilité de la vente directe des produits survenue fin 1979 a donné un coup de fouet à l’orientation ainsi prise. Par exempe, l’Hôpital a pour fournisseurs privilégiés trois petites palmeraies situées au-delà du petit erg qui domine l’ouest de la Sebkha, tandis que d’autres palmeraies égrénées le long de la corniche, notamment au Sud, alimentent le marché urbain. Tous les moyens sont bons pour assurer les transports aux moindres frais : des mulets pour traverser l’Erg, de nuit, des charrettes lorsque l’oasis est proche de la route. C’est dire que s’élabore une authentique banlieue maraîchère -certes modeste et discontinue dans l’espace, car dépendant des possibilités hydrauliques et de I’émiettement des oasis du Gourara.
A un plus modeste échelon, le petit périmètre socialiste de Benzita, créé à partir d’une foggara revivifiée, ravitaille en légumes frais les importantes cantines scolaires de Zaouiet Debbagh et le marché d’un centre qui est passé de 383 habitants en 1952 à plus de 2 000.
Et les cultures maraîchères ne sont pas les seules à bénéficier de ce marché de consommation urbain : ainsi s’explique que le blé dur des oasis soit toujours cultivé, alors que, normalement, il aurait dû disparaître devant la concurrence des blés d’importation vendus à bas prix dans les magasins d’Etat ; c’est oublier qu’il existe des citadins prêts à payer cher un blé commercialisé sous forme de (friq) accompagnement obligatoire de la chorba des jours de fête I Culture marginale 7 Sans doute, mais néanmoins promu culture commerciale ... ce blé des oasis.

4 - L’atout climatique : une valorisaiton de l’agriculture à développer
C’est un fait bien connu que le Sahara, de par son ensoleillement, bénéficie d’un incontestable atout
climatique, et ce, tant par rapport aux régions plus’ septentrionales (Algérie tellienne, Europe) que par rapport aux pays sud-sahariens : l’Europe ne fait-elle pas appel, durant l’hiver,. aux productions des Canaries (situées à la latitude d’Alger), et les montagnes de l’Air, en plein domaine saharien du Niger ne sont-elles pas productrices de blé, échangé contre du mil dans les pays sahéliens, et aujourd’hui de semences de pommes de terre ?
Or, une telle valorisation de l’atout climatique est déjà une réalité saharienne ; en effet il est bien connu que contrairement au planificateur qui espérait développer un projet intégré -culture de
tomates/conserverie -à Reggane, en bout du Touat, c’est sous l’effet de la très forte demande des villes du Tell que le Touat et le Tidikelt, très modestement le Gourara, sont devenus des régions productrices de tomates et tout récemment de pommes de terre : tout est évidemment lié au rapport coût du transport/prix de vente, mais il en sera ainsi tant que des citadins seront prêts à payer cher un produit de contre-saison. Et une oasis comme El Goléa voit sa production de prunes et d’abricots stimulée par le fait que ce sont des fruits d’avant-saison qui peuvent être offerts très tôt aux consommateurs des villes du Nord ; sans doute s’agit-il d’une production modeste, sans doute bien des arbres sont-ils vieillis, il n’empêche que cette production pourrait être développée.
Et, ce que tomates ou fruits frais sont aux villes du Nord, les dattes le sont pour les pays sahéliens. Car ce n’est pas la moindre des surprises que de découvrir que l’agriculture du Tarhouzi -et on a choisi cet exemple parce qu’il s’agit de l’une des paysanneries les plus typiques du Sahara, et l’une des plus isolées qui soit, en plein Erg - est aujourd’hui largement stimulée par la vente des dattes vers les pays du Sahel. Car l’excédent commercialisé n’est plus acheminé comme dans les années 50 vers le Nord, mais vers l’Afrique au Sud du Sahara : la responsabilité de cette orientation commerciale incombe principalement aux commerçants du Touat qui sont allés fixer les sièges sociaux de leurs entreprises à Niamey. Les dattes constituent une denrée précieuse (l’Afrique sud-saharienne n’en produit pratiquement pas) car elles sont écoulées sans peine au Niger où elles sont échangées contre des francs C.F.A. qui permettent en retour d’acheter dans la zone Franc des produits qui seront ensuite importés en Algérie.
La datte, pourvoyeur indirect de devises pour I’économie algérienne ! Dans ces conditions peut-on encore parler d’enclavement pour le Tarhouzi (et la remarque vaut pour des palmeraies isolées des routes) quand le quintal de dattes est acheté par le transporteur qui l’acheminera vers le Sahel à 720 DA (prix relevé à Talmine en Avril 1981) : le petit .producteur n’en a payé, lui, que 30 pour le transport à dos de chameau jusqu’à la route. On comprend qu’avec une telle valorisation de leurs petites palmeraies familiales, les Zénètes de l’Erg Occidental ne manifestent nulle intention de <<sortir,> de l’Erg, comme de bons esprits le leur suggéraient.
En définitive, c’est en exploitant au mieux les atouts des nouveaux marchés que les paysanneries
sahariennes conduiront leur avenir, comme l’a très justement fait remarquer D. Dubost (1986).

من طرف ali12 السبت 5 يوليو 2008 - 17:13

5 - La stabilisation des terroirs ou la révolution d e la moto-pompe
C’est par le jeu de multiples réajustements de détail qu’ont pu subsister au cours des siècles ces terroirs aménagés par les paysanneries des confins méridionaux de l’Erg Occidental, terfoirs massifs des palmeraies à foggaras, terroirs éclatés des jardins de l’Erg .Car le rabattement de la nappe consécutif à I’évolution du système hydraulique des foggaras, I’épuisement des réserves en eau dans l’Erg, souvent associé à l’ensablement et l’encroûtement des racines des palmiers, expliquent que les terroirs oasiens soient soumis à une mobilité qui -et il faut une fois de plus le souligner -n’est nullement la conséquence d’une accentuation de la désertification, mais la condition sine qua non de leur survie.
Or, dans I’évolution des dernières décennies, deux éléments sont intervenus dont l’un au moins est
justifiable de mesures relevant d’un aménagement global -la lutte contre l’ensablement -tandis que
l’autre -introduction de la moto-pompe - relève généralement de l’initiative individuelle.
En effet la protection contre l’ensablement est réalisée au moyen de la .dune-afrègn, c’est-à-dire cette dune artificielle provoquée par l’installation d’une clôture de palmes sèches au vent de la palmeraie, ou de la construction à protéger (puisque tout obstacle provoque un dépôt de sable). Cette dune-afrèg peut être individuelle, mais elle est plus souvent collective ; et à la condition d’être soigneusement entretenue, elle est d’une remarquable efficacité : il suffit de comparer deux vues de la grande dune-afrèg qui domine de ses 22 mètres le ksar de Badriane (au nord de Timimoun) pour découvrir qu’elle est restée très stable à 30 ans de distance, au point que les habitants, devant la pression démographique, n’ont pas hésité à construire de nouvelles maisons entre le pied de la dune et l’ancienne muraille.
Or, autant cet aménagement conçu empiriquement par de modestes paysans a su protéger efficacement terroirs et maisons de l’ensablement pendant des siècles -mais il est vrai que c’est la survie du groupe qui était en jeu - autant l’aménagement moderne révèle des faiblesses indéniables dans la maîtrise du milieu. Et l’ensablement des écoles, construites en des lieux non ensablés au départ, mais sans qu’ait été prévue une quelconque protection, ou encore l’exemple du village socialiste de Mguiden (dont le plan avait pourtant été cité en modèle, une disposition en spirale des maisons était censée provoquer des tourbillons, donc un effet de chasse-sable !) démontrent à I’évidence que tant que l’aménagement ne sera pas conçu dans sa globalite, le danger persistera.
Mais voici qu’un autre élément intervient pour expliquer cette fois non seulement la permanence des
terroirs mais leur extension : il s’agit de l’introduction des moto-pompes qui se sont généralisées (les
premières apparurent dans les années 50-60) et qui permettent d’économiser le temps et la peine des hommes, et dont les conséquences peuvent être qualifiées de révolutionnaires, sans exagération aucune ! En effet, pour la première fois dans leur histoire multi-séculaire, les palmeraies 8 foggaras ne sont plus condamnées à <<glisser,, vers l’aval -afin que l’irrigation par gravité, principal avantage de la foggara, puisse toujours être pratiquée- puisqu’en greffant une moto-pompe sur un conduit de foggara, en un point quelconque de son parcours souterrain et pas nécessairement à son ‘débouché, on peut désormais irriguer des terroirs topographiquement élevés : d’où une reconquête des terres <<hautes>>, dont le périmètre coopératif de Benzita au Tinerkouk est l’exemple le plus réussi (et on pourrait citer d’autres désormais les autorités au maintien, voire à l’amélioration du réseau de foggaras, ce réseau qui, ne l’oublions pas, représente un énorme investissement trop longtemps négligé. .
Enfin depuis peu, avec la nouvelle orientation agricole prise par I’état algérien -et qui favorise l’initiative privée- voici que de nouveaux périmètres basés sur I’utilisatiQn exclusive de la moto-pompe viennent brusquement de faire leur apparition à I’écart des terroirs traditionnels. Sans doute est-il peu réaliste de vouloir à tout prix introduire de nouvelles productions, mais en revanche. les objectifs d’auto-suffisance en légumes et fruits frais, en céréales et en fourrages, en viande et lait, ne semblent pas hors de portée
Et le prodigieux engouement pour cette nouvelle agriculture témoigne de la vitalité de
l’agriculture oasienne.
, cas, au Deldoul, au Touat ...). Et, en la matière, one peut que se féliciter de l’intérêt que portent

6 - Conclusion
En définitive, contrairement à une idée développée durant l’ère coloniale, tant est ancrée cette idée que la désertification ne peut que s’accentuer, ces petites paysanneries ne sont en aucune façon les derniers représentants d’une humanité résiduelle qui serait appelée à disparaître (idée dont l’absurdité est démontrée par la seule croissance démographique) ; car ces trésors d’ingéniosité qu’elles ont développés durant des siècles, cet acharnement à revenir se fixer dans les ksour d’origine, et depuis peu à y installer de nouveaux jardins, voilà qui traduit mieux que toute statistique un incontestable dynamisme qui mérite d’être soutenu. Car il faut un singulier courage pour s’accrocher aux marges de l’oekoumène

من طرف ali12 السبت 5 يوليو 2008 - 17:18

هذه الدراسة مقتبسة من بحث قدمه الدكتور جون بيسون (Jean Bisson) عضو في مركز الأبحاث العلمية الفرنسي ، سنة 1990. تستوجب منا كل العناية ، والإجتهاد في ترجتمتها ، نظرا لأهميتها القصوى ، في غياب مراجع عربية ودراسات عن منطقتنا.

الاخوه فى المنتدى الســـــــــــــــــلام عليكم
ارجو من الاخوه المهتمين واعضا المنتدى التركيز على ان تكون اللغه الرسميه فى المنتدى هى لغه القرأن العــــــــــربيــــــــــه اللغه التى فضلها الله سبحانه وتعالى على باقى اللغات عندما ارسل كتابه على نبيه سيد المرسلين محمد صلى الله وعليه وسلم
حيث ان هناك من اخوانكم من لايتكلم اللغات الاخرى وبارك الله فيكم

من طرف ali12 الخميس 4 يونيو 2009 - 2:01

من خلال الموضوع المطروح ، بخصوص العرق الغربي الكبير (الجنوب الغربي الجزائري) وهو بحث معمق لأستاذ جامعي فرنسي ، يتبين لنا وجود علاقات وطيدة بين البدو الرحل وسلوكاتهم في مقاومة الصحراء بكل مؤثراتها ، بل الأكثر من ذلك مداومتهم (عبر العصور) ، وهو ما تكشفه هذه الدراسة بتواجد القصور وتجديدها ...فضلا عن روحيات المنطقة بطبيعتها الساحرة ، وهو ما نكتشفه بتواجد الطرق الصوفية بكثرة ، وتفضيل أولياء الله الصالحين لهذه البراري ، من خلال تواجد الزوايا ومدارس الفقه والقرآن بكثرة ....

إنه موضوع يستحق الإثراء.

من طرف setta الخميس 4 يونيو 2009 - 14:52

السلام عليكم ورحمة الله تعالى وبركاته
انا اشاطر الاخ النزلاوي الراي ونرجو من المختصين ترجمة النص وهذا لانه يجب مراعاة المستوى الثقافي والتعليمي لمتصفحي للمنتدى . تقبل مروري .

مداومة البدو في الصحراء الجزائرية ...دراسة في العرق الغربي الكبير.

مداومة البدو في الصحراء الجزائرية ...دراسة في العرق الغربي الكبير.

suite.

رد: مداومة البدو في الصحراء الجزائرية ...دراسة في العرق الغربي الكبير.

رد: مداومة البدو في الصحراء الجزائرية ...دراسة في العرق الغربي الكبير.

رد: مداومة البدو في الصحراء الجزائرية ...دراسة في العرق الغربي الكبير.

ملاحظات وانطباعات

تنبيه

رد: مداومة البدو في الصحراء الجزائرية ...دراسة في العرق الغربي الكبير.

رد: مداومة البدو في الصحراء الجزائرية ...دراسة في العرق الغربي الكبير.